Pour les non-migraineux

Publié le 10 Janvier 2007

Cette espace est réservé aux non-migraineux vivant (ou ayant vécu) avec un migraineux. Ou pour les "copains de migraineux" tout en sachant que la vision de loin est déformée, mais c'est justement intéressant d'avoir ce point de vue. Comment percevez-vous les migraineux? Est-ce difficile de vivre avec un migraineux? Pour vous, la migraine est-elle une vraie maladie?

Rédigé par Delphine Rey

Publié dans #relations migraineux-non-migraineux

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M
trop de fautes,  je re-publie mon post : <br /> Bonjour, je suis fille de migraineuse (ancienne enseignante) et collègue de bureau d'une autre migraineuse, deux femmes que j'aime et que j'admire pour des raisons différentes. Le courage face à ce mal étant un dénominateur commun tout de même ! Ca fait mal de vous voir souffrir, c'est une injustice mais selon moi, qui ne suis pas atteinte, pas du tout une fatalité. Il est vrai que la science et la pharmacopée ne vous ont pas encore soulagées sans provoquer des effets secondaires très pénibles, sans compter ceux que l'on ne connait pas. J'ai essayé de comprendre, de me mettre à votre place à vous trois. J'ai essayé de trainer ma mère vers des médecines douces et parallèles, mon mari, étudiant en psychanalyse, lui a parlé d'hypnose... Elle dit avoir tout essayé et se refuse à en faire plus. J'ai lu votre livre Caroline, j'ai vu que par périodes et avec tout ce que vous avez entrepris et les sacrifices consentis, vous vivez mieux mais qu' hélas, un changement de vie ne suffit pas. Pour ma part, je refuse d'accepter la fatalité de ce qui vous touche, non pas eu sens de négation de la douleur et de son intensité, mais je refuse de croire que vous allez continuer à vivre ainsi ou plutôt ne pas vivre par parenthèses. Je crois profondément que les manifestations du corps indiquent un conflit moral ou un refus inconscient qui se traduit par un dysfonctionnement de l’organisme, je crois en la psychanalyse comme cure, par la remise en cause de tout ce que nous avons appris et cru savoir, pour aller enfin vers des choix de vie nous ressemblant et avec lequels nous sommes en harmonie. C’est le travail de toute une vie et cela ne passe par seulement par un travail spirituel. Je crois en l’extraction archéologique en nous de notre propre vérité. Ca s’entreprend à n’importe quel moment mais tout le monde n’en a pas le désir ou la possibilité. J’ai renoncé à amener maman sur ce chemin, à l’amener à démonter trop de vieux mécanismes qui la fondent, ça pourrait même la faire souffrir davantage que des migraines. Je voulais témoigner et vous encourager. Je suivrai votre parcours. Bien à vous, Muriel<br /> <br />  
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D
Ben, vous avez enlevé les fautes, mais je ne m'apelle toujours pas Caroline ;-)) Je plaisante, et j'ai pas intérêt à faire de fautes dans ma réponse! Je vous rassure : je vais beaucoup mieux! Je suis touchée de voir à quel point la situation de votre mère vous affecte. Du coup, ça me renvoie à l'image que je vais donner à mon fils... Heureusement, il voit que "ça va mieux". Il m'a même dit l'autre jour "Depuis que t'as moins de migraines, tu veux toujours qu'on aille au cinéma ou au musée, moi je veux faire du cocooning." C'est un comble!! Mais un comble qui me... comble ;-)) Je comprends la réaction de votre mère qui refuse la psychanalyse car le migraineux sent si les migraines sont d'ordre "mécaniques" ou "psy". Mon mari prônait le psy et je vais mieux grâce à un ostéopathe et ma mésothérapeute! L'entourage d'un migraineux se sent impuissant face à un être aimé qui souffre, du coup, lorsque la médecine traditionnelle échoue, il faut bien se tourner vers un autre espoir. On presse alors le migraineux à "consulter", ce qu'il ressent comme une pression, voir de l'incompréhension, alors que c'est une envie d'aider. Peut-être pourriez-vous conseiller un centre antidouleur à votre mère (elle n'a pas essayé ?), avec un peu de chance, elle tombera sur un médecin connaissant bien la complexité du problème (ils sont rares). A-t-elle essayé les derniers traitements(antiépileptiques), en a-t-elle parlé avec sa gynéco (traitement hormonal substitutif), les pistes à explorer sont très nombreuses. La recherche de sérénité peut passer par le yoga ou le taî-chi qui sont 2 pratiques vraiment adaptées aux migraineux. J'espère de tout coeur que votre mère trouve un soulagement, ce qui vous enlèverait également un poids... Actuellement, j'ai une crise par quinzaine, que j'arrive à gérer (plus courte qu'avant). J'avoue que je ne m'imagine pas aller "encore mieux", je suis déjà très contente... bon c'est sûr que j'aimerais bien ne plus en avoir du tout...mais quand on a connu l'enfer, le purgatoire ressemble au paradis...
C
Je suis la femme d'un migrainieux, et je le vois souffrir regulierement ..2fois par mois, ca me fait mal aussi, et je suis inquiete concernant les medicaments qu'il prend pour arreter les douleurs si violentes.. il pretend savoir si ca va etre une migraine legere ou tres forte, donc il fait un melange de medicaments "doux" et si c'est tres fort ..un triptan ..(relpax) qui semble t il fait effet immediatement 30mn en restant au noir et au frais, si possible en dormant un peu.<br /> Il a essaye l'accuponcture, pas fait grand chose a part le relaxer, il a supprime le chocolat et les bananes de son alimentation, plus d'alcool du tout, mais apparemment rien n'y fait ... je pense que son travail le stress, donc des qu'il fini un travail intensif..et qu'il se detend, une migraine revient ...c'est un constat que nous avons fait, parmis d'autres ...<br /> Une "maladie" difficile a vivre pour les familles, mais que l'on comprend, meme si on n'a pas la douleur...<br /> Pouvez vous me donner d'autres idees de medicaments, ou de comportement pour palier (un peu ) a sa souffrance ? merci <br /> PS : je vais lui acheter le livre pour qu'il se sente moins seul ...ds cette douleur.
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D
Il est vrai que dès le début de la crise, on sait si ce sera fort ou pas, c'est difficile à expliquer mais faite confiance à votre mari. Si il a des "migraines du week-end" la solution réside dans le maintien du rythme et du taux de caféine le wek-end. C'est-à-dire, boire la même quantité de café (ou de thé) que durant la semaine et se lever tôt! Je sais, c'est pas évident et j'ai personnellement mis plusieurs années à "accepter" ce fait. Mais on paye souvent très cher une grasse matinée. À la limite, il peut tenter de déjeuner et se recoucher, ça marche parfois, pas toujours...Rq : il faut savoir que certains "stimulants" genre Guronzan donnent des migraines le lendemain (ou lorsqu'on arrête).
Z
Bonjour inconnu...C'est exactement cela...Mon chéri attend que cela passe.Il me met à disposition tout ce qu'il me faut (Gant rafraichi, bassine, eau, téléphone à portée de main au cas ou, serviette...)  il part ... et revient quelque heures plus tard...Cela fait de nombreuses années qu'il "fonctionne" de cette manière.Il n'y a rien à faire, juste attendre que cela passe.Mais biensur je ne peux pas me protéger entièrement des bruits environnement...A moins d'être isolé dans le Larsac !Il lui faut en effet beaucoup de courage...Dommage qu'il ne sache pas faire les massages.
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E
J'ai vécu un an avec une migraineuse (une "vraie").<br /> J'ai l'impression de m'être complètement planté. À trop essayer de vouloir lui préserver un cocon où elle pourrait se réfugier chaque fois que nécessaire, j'ai l'impression aujourd'hui de l'avoir négligée. À force de ne rien vouloir trop anticiper en matière de sorties, par exemple, on finit par ne plus sortir.<br /> Difficile également d'avoir une relation "normale". Pas question, ainsi, de parler de ses propres problèmes lorsque l'autre a une crise. Tout le chalenge consiste à savoir détecter la souffrance, souvent cachée. C'est tout le paradoxe. La personne migraineuse dissimule ses problèmes que son entourage essaie de détecter pour la préserver de toute autre "agression" ; comprendre par là le moindre bruit, la moindre présence. Lors d'une crise, le meilleur remède est le calme absolu. Rien ne sert de jouer les "sauveurs". Il faut juste attendre que ça passe.<br /> Ceci dit, j'adorais lui faire des massages ; ça semblait la soulager un peu.
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